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Les grandes découvertes et les conquêtes (1492-1815). Économiques, politiques, religieuses, scientifiques… quelles étaient les motivations des grands navigateurs ?

Les grandes découvertes et les conquêtes

Les Grandes découvertes et les conquêtes (1492–1815)

Grâce aux premières cartes portulans, la mer n’est plus un danger inconnu mais devient une route maritime jalonnée d’îles et de terres. Cette route écrite va enfin permettre la découverte du monde. Au fil du temps et grâce à l’évolution de la cartographie, les hommes vont peu à peu repousser l’horizon des mers connues et mieux se représenter le monde.
L’invention de l’imprimerie en 1439 permet une large diffusion des cartes dont la précision deviendra scientifique. L’imprimerie facilite la diffusion des connaissances et des idées, une vision scientifique du monde émerge, aux XVe et XVIe siècles.

voir aussi : L’énigme des portulans

Les Grandes Découvertes : motivations économiques, religieuses et géographiques

La pénurie de métaux précieux en Europe rend les échanges économiques primordiaux. Les marchands italiens imposent leur domination sur les échanges commerciaux et l’or remplace peu à peu l’argent comme monnaie d’échange. A cette époque ce sont les musulmans qui ont la mainmise sur son acheminement par caravane, depuis l’Afrique de l’Ouest vers les côtes méditerranéennes.

Cette quête de nouveaux débouchés commerciaux, de nouvelles matières premières pour répondre aux besoins alimentaires des populations, sont d’autres motivations, auxquelles s’ajoutent encore les besoins des Portugais en esclaves pour accroitre leurs plantations sucrières de Madère ou des Açores.

Les épices utilisées par les Européens sont « distribuées » par les marchands italiens qui en trouvent dans les ports orientaux de la Méditerranée.

À partir de la seconde moitié du XVe siècle, la volonté d’éviter l’intermédiaire de ces marchands pousse les Portugais, puis plus tard Christophe Colomb, à explorer une voie maritime nouvelle vers l’océan Indien.

Les enjeux politiques mais aussi religieux s’inscrivent dans la continuité des croisades et de la Reconquista. Le Portugal et l’Espagne poursuivent leur lutte contre le monde musulman, pour l’expansion du christianisme. Non seulement on connaît ou l’on soupçonne l’existence de populations lointaines et l’on éprouve une vocation missionnaire, un désir d’évangélisation universelle, mais encore on n’abandonne pas l’idée de croisade, croisade défensive contre l’Islam menaçant.

Aux motivations économiques, religieuses et politiques s’ajoutent également le goût de l’aventure, alimenté par le récit du voyage de Marco Polo (Le Livre des merveilles du monde), la curiosité géographique et l’envie de connaissances des savants, des scientifiques et des astronomes de l’époque.

Les Grandes Découvertes

Les motivations scientifiques au XVIIIème

Au fur et à mesure des découvertes et inventions, la motivation des « tourdumondistes » change et devient plus scientifique. Exemples : Louis-Antoine de Bougainville, James Cook.

Grâce à leur travail d’observations et leurs connaissances du Monde, les explorateurs du XVIIIe siècle tentent de comprendre le fonctionnement des autres cultures et inventent les préceptes de l’anthropologie, même si, leur volonté de “civiliser” porte le germe de la destruction.

Fiche élèves sur les voyages de La Condamine, La Pérouse-Entrecasteaux et Bougainville

La Condamine, La Pérouse-Entrecasteaux et Bougainville

Aller de plus en plus vite au XIXème

Le milieu du XIXe siècle représente l’âge d’or des clippers. Les chantiers américains construisent des navires par centaines. Les Britanniques naviguent vers la Chine (commerce du thé), le Chili (guano) ou l’Australie (laine). La route de l’or déverse à chaque voyage des centaines d’émigrants venus faire fortune à San Francisco, le nouvel El Dorado.

Les enjeux commerciaux deviennent de plus en plus importants. Les cap-horniers doivent aller de plus en plus vite. Chaque jour gagné permet de réduire les coûts de l’expédition.

clippers

Les aventuriers des mers au XXème

Des navigateurs solitaires qui tentent l’aventure du tour du monde à la voile pour aller au bout de leur rêves et tester leurs propres limites. Le canadien Joshua Slocum est le 1er marin à se lancer dans un tour du monde en solitaire sur un ancien voilier de pèche huitrier de 11 mètres.

En 1968, naît la première course en solitaire, sans escale autour du monde, le Golden Globe. Robin Knox-Johnston remporte l’épreuve, mais deux hommes la marquent de leur empreinte. Bernard Moitessier, en tête, décide alors qu’il a passé le cap Horn de continuer de faire le tour de la planète vers les îles du Pacifique «parce que je suis heureux en mer et peut-être aussi pour sauver mon âme…»

Les marins s’imposent alors de plus en plus de contraintes pour repousser encore les limites du possible. L’idée naît d’une nouvelle course plus radicale encore, le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Le Vendée Globe s’ancre aux Sables d’Olonne et en 1989, à l’initiative de Philippe Jeantot, treize solitaires prennent le départ du premier Vendée Globe.

Voir aussi la fiche : Les tours du monde scientifiques et solidaires, l’expédition TARA

Fiche pratique

Cliquez ci-dessous pour télécharger la fiche destinée aux cycles 2, 3, et collèges :
Découverte du Monde d’hier et d’aujourd’hui [PDF].