Imagine vivre dans un espace pas plus grand qu’une tente de camping pendant plusieurs jours… au beau milieu de l’océan Atlantique ! C’est le défi que relèvent Sam Davies et Violette Dorange, deux navigatrices hors pair, à bord de l’IMOCA Initiatives-Cœur, lors de la TRANSAT CAFÉ L’OR, une course en double entre la France et la Martinique.
Avant leur départ, nous avons voulu en savoir plus sur la vie à bord, les moments forts, les petits défis du quotidien… et surtout comment on fait pour bien s’entendre quand on vit à deux, dans un tout petit espace, sans s’énerver !
Une maison pas plus grande qu’un canapé-lit !
Samantha Davies et Violette Dorange vivent pendant la course dans un espace de vie plus petit qu’une chambre d’enfant : environ 4 à 5 m², soit la taille d’un grand canapé-lit déplié. C’est là qu’elles dorment, mangent, préparent la navigation… et qu’elles affrontent la mer, ensemble.
Cf visite guidée du bateau par Sam Davies
Une journée type en plein océan ?
À bord, il n’y a pas vraiment de jour et de nuit comme à la maison. « On fait des quarts », expliquent-elles. L’une dort pendant que l’autre surveille le bateau, la météo, ou ajuste les voiles. Elles mangent souvent rapidement, parfois même en pilotant ! Et tous les jours, elles prennent un moment pour travailler sur la stratégie, les prévisions météo et se raconter leurs ressentis.
Manger, dormir, barrer : une organisation bien rodée
Chacune a son propre avitaillement : des plats lyophilisés (juste à réhydrater avec de l’eau chaude), des snacks, et des petites douceurs réconfortantes pour les coups de mou. Leur plat préféré ? (Réponse à découvrir dans l’interview ).
Et pour la cuisine, tout se fait à l’eau chaude… et parfois, c’est chacune son tour qui s’occupe de réchauffer les repas. Un luxe ? Avoir une soupe chaude quand il fait froid et humide !
La cohabitation à deux : pas toujours facile !
Quand on vit à deux, aussi proches que des sardines en boîte, ce n’est pas toujours évident. « Ce qui peut être difficile ? Le bruit, le manque de sommeil… ou même les odeurs ! », rigolent-elles. Parfois, il suffit d’un petit détail pour agacer : un sac mal rangé, un ciré mouillé, ou… un problème technique qui vous fait perdre une place au classement à un moment crucial de la course.
Mais Samantha et Violette le savent : pour que la course se passe bien, il faut de la bienveillance, de la communication… et parfois savoir s’isoler quelques minutes pour se calmer. Et oui, même en mer, on peut avoir besoin de son coin tranquille pour souffler.
Comment gérer les tensions ?
« On essaie de parler calmement, de ne pas tout garder pour soi. Parfois, juste une blague ou une chanson suffit à détendre l’atmosphère », disent-elles. Quand l’une est fatiguée ou de mauvaise humeur, l’autre prend le relais et lui laisse un peu de temps. Ce sont des astuces précieuses pour tous ceux qui vivent en groupe, que ce soit à bord d’un bateau ou dans une classe !
Des émotions fortes et des souvenirs inoubliables
Parmi leurs plus beaux souvenirs ? Un lever de soleil magique, une rencontre avec des dauphins, un moment de complicité au cœur de la nuit.
Mais il y a aussi des instants plus difficiles : le stress quand le vent souffle fort, la peur quand le bateau tape fort sur les vagues, ou l’inquiétude quand un problème technique survient. Ce qui les aide ? « Penser aux gens qu’on aime, se rappeler pourquoi on est là, écouter de la musique… et garder le cap ! »
Et pour la playlist ? Ce sera à découvrir : l’une fait-elle découvrir son style à l’autre ? Playlist électro, classique, ou chansons à chanter à tue-tête ? Suspense…
Un message pour vous, les élèves !
Quand on leur demande la qualité la plus importante pour réussir une course à deux, elles répondent sans hésiter : l’écoute. Savoir parler, mais surtout savoir entendre l’autre. Être solidaires, se soutenir, s’encourager.
Et à tous les enfants qui rêvent de devenir marins ou navigatrices, elles lancent ce conseil :
« Croyez en vos rêves, soyez curieux, apprenez à travailler en équipe… et n’ayez pas peur de faire des erreurs : c’est comme ça qu’on avance ! »
