Les voyages linguistiques sont des expériences culturellement et humainement riches pour les collégiens. C’est aussi un défi pour les professeurs.
Chaque année, le collège du Grand-Lucé propose à ses élèves plusieurs voyages linguistiques en Europe. Pour chacun de ces voyages, les professeurs organisateurs ont procédé de manière différente, pour collecter des fonds mais aussi et surtout pour l’organisation.
Madame Vrech, professeur d’espagnol, organise chaque année un voyage scolaire en Espagne pour les 3èmes. Mesdames Perrin et Froger, professeurs d’anglais, s’occupent quant à elles de voyages linguistiques en Angleterre, pour les 5èmes et, cette année, pour des 3ème ayant eu des correspondants.
Des aventures culturelles
Ces voyages ont pour but de sortir les élèves de chez eux et de leur permettre de découvrir un autre pays, un autre mode de vie.
Lors du voyage en Espagne, à Barcelone plus exactement, ils ont ainsi pu profiter d’une semaine placée sous le signe de la découverte et la culture. Au programme, des visites du musée des sciences, des musées de Picasso et de Dali, de la Sagrada Familia, du Parc Güell, du Camp Nou, de Sant Pau,… Sans compter les découvertes culinaires et le dépaysement total produit par le changement de langue, de rythme de vie, de paysage…
Les voyages en Angleterre, eux, ont permis aux collégiens d’explorer Londres, mais aussi des villes comme Winchester ou Portsmouth. Le voyage qui concernait les élèves ayant eux des correspondants a également plus prendre part à une matinée de cours. Lors de ce même voyage, ils ont aussi pu profiter d’un week-end dans leur famille d’accueil.
Quoi qu’il en soit, chacun de ces voyages avait pour vocation de faire découvrir de manière culturelle et en variant les activités. L’autre enjeu important était, bien évidemment, que les collégiens puissent pratiquer la langue. Lors de chacun de ces voyages, tout était mis en place pour que cela soit possible. Ils étaient toujours chez des familles d’accueil, par groupe de 2 ou 3. Ils ont donc pu se confronter tous les jours avec les barrières de la langue, ce qui les a obligé à faire des efforts pour se faire comprendre. Tout ce qu’il y a de plus bénéfique lorsque l’on apprend une langue.
Une organisation en amont du voyage linguistique
Il a fallu s’y prendre très tôt à l’avance, car l’organisation d’une excursion comme celle-ci ne se prévoit pas la veille pour le lendemain. Le voyage étant prévu pour mars, Madame Vrech a donc effectué des demandes de devis dès le mois de juillet. Bien qu’elle ait été satisfaite des prestations lors des séjours linguistiques des années passée, il est obligatoire d’avoir plusieurs devis à proposer au conseil d’administration.
Pour les voyages en Angleterre aussi, l’anticipation était essentielle.
Le voyage des 3ème a été totalement organisé par Madame Perrin, qui a seulement pris un autocariste afin d’effectuer les trajets, en France comme en Angleterre et même pour le ferry. Elle avait donc une plus grande liberté, car elle n’avait pas à suivre un programme pré-établi, mais des contraintes financières l’ont obligée à ne faire que des activités gratuites.
Un besoin de sécurité et d’assurance
Pour que tout se passe bien, il est essentiel d’avoir tous les papiers nécessaires en cas de problème. Il faut donc penser à couvrir à la fois les élèves et le collège. Pour cela, certains éléments sont primordiaux.
Un passeport est désormais nécessaire ainsi que la carte européenne d’assurance est obligatoire, les élèves devaient donc également s’occuper d’une partie des papiers.
Le collège devait également obtenir une autorisation de sortie de territoire de la part de leurs parents.
De nombreux points positifs, quelques points négatifs
Gérer le voyage de manière autonome
Le voyage en Angleterre des 3ème s’est fait grâce à un échange de correspondance entre les élèves du collège du Grand-Lucé et d’autres en Angleterre. Madame Perrin, professeur d’anglais au collège du Grand-Lucé, est à l’origine de ce voyage, et c’est aussi elle qui a organisé le séjour.
Aucun organisme n’a été sollicité, mis à part l’autocariste, qui s’occupait des trajets en France et en Angleterre ainsi que de la traversée en ferry.
Cela a permis d’avoir une organisation personnalisée et totalement gérée en commun avec une professeure de français en Angleterre.
Une organisation comme celle-ci offre également un maximum de liberté, mais ce système comprend une contrainte majeure. Le souci rencontré par Madame Perrin concernait le budget. En effet, en France, il est impossible de demander une participation financière aux parents avant d’avoir eu une facture. Impossible, donc de prévoir un repas dans un restaurant par exemple, car il est très difficile de tout prévoir et d’obtenir des factures à l’avance. Le voyage était donc principalement fait de visites gratuites.
Mais la semaine a tout de même été bien remplie, et les collégiens ont pu effectuer un séjour riche en découverte et en expérience. Tout ça en payant moins cher qu’en passant par un organisme : 180€ par collégien seulement !
Passer par un organisme, un confort
En passant par un organisme, Madame Vrech, responsable du voyage en Espagne, avait l’assurance d’avoir un emploi du temps avec des réservations sur les lieux de visites, des places dans des familles d’accueil, un bus avec chauffeur… La prestation, complète, permet de partir l’esprit plus serein, car tout est encadré et qu’il y a le soutien de la structure en cas de pépin.
Le voyage organisé par Madame Froger, également avec un organisme, s’est déroulé de la même manière de ce point de vue là.
Le prix est forcément plus élevé, car on paye la prestation fournie par l’organisme. Les deux voyages pour lesquels un organisme a été sollicité, le voyage en Espagne et celui des 5ème en Angleterre, ont ainsi coûté entre 300€ et 350€ par élève.
Des campagnes de financement diverses
Le collège organise régulièrement des tombolas et des ventes de chocolats, lmais aussi des soirées pour les élèves. Lors de ces boums, des gâteaux, bonbons et boissons apportées par l’APE sont vendus, ce qui permet de récolter des fonds pour faire baisser le prix des voyages.
L’Association des Parents d’Élèves apporte elle aussi sa pierre à l’édifice, de plusieurs façons. Ils ont tenté l’opération nettoyage de voiture, mais cela n’a pas vraiment fonctionné. Le recyclage de papier a en revanche bien fonctionné. Les déchets récoltés sont pesés et l’association reçoit un montant d’argent en fonction du poids.
Des ventes de brioches sont parfois mises en place pour compléter le budget.
Le collège comme les parents d’élèves se sont donc impliqués au maximum pour tenter de réduire le coût du voyage.
Un voyage apprécié et mis à profit pour les projets des élèves
Au retour de leur voyage linguistique en Espagne, les élèves ont dû faire un carnet de voyage, dans le cadre d’un EPI avec le cours de français.
Ils ont aussi la possibilité de présenter ce projet à l’oral lors de leur épreuve du brevet.
Les voyages linguistiques ont donc permis de lancer des projets et des analyses. Ce n’est pas l’histoire que d’une semaine, c’est quelque chose qui a rythmé la fin d’année des collégiens. Il est important d’exploiter les expériences comme celles-ci, d’une part pour que les collégiens s’implique au maximum dans les voyages sur place, mais aussi pour continuer à en parler et pour qu’il puisse apprendre à tirer un bilan, à exprimer un ressenti.