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Ça veut dire quoi : DLUO, DLC ou DDM ?

En vertu de l’Article R112-9-5 du Code de la consommation, les produits alimentaires pré-emballés doivent comporter « La date de durabilité minimale (DDM) ou, dans le cas de denrées alimentaires très périssables microbiologiquement, la date limite de consommation (DLC) ainsi que l’indication des conditions particulières de conservation « .

Quelles sont donc les règles et à quels produits s’appliquent-elles ? Faut-il vraiment prendre ces dates au pied de la lettre ? On vous explique tout.

La règlementation française sur la DLC et DDM – DLUO

Les premières tentatives de date limite de vente sur des produits alimentaires datent de 1959. Certains producteurs apposaient de leur propre initiative une date limite d’utilisation sur leurs produits.  C’est en 1984 que la législation française impose l’indication de la Date Limite de Consommation, DLC de tous les produits alimentaires périssables.

Parallèlement à cette obligation existe la DLUO, Date Limite d’Utilisation Optimale qui a été remplacée en 2015 par la Date de Durabilité Minimale : DDM.

 

A) La DLC : date limite de consommation

Comme le précise le code de la consommation, la DLC concerne les denrées alimentaires très périssables microbiologiquement. Il s’agit de la viande, de la charcuterie ou des laitages etc.

Pour ces produits, des conditions de stockage particulières sont exigées. Le plus souvent c’est une température de conservation maximum. Par exemple pour la viande, cette température doit être entre 0 et 3°C.

L’emballage indique qu’ils sont « A consommer jusqu’au » (voir photo) :

Au-delà de cette date, il y a un risque pour la santé. Mais soyons clair ce n’est pas parce que la date est passée d’un jour que le produit est forcément impropre à la consommation. Certains produits sont plus sensibles que d’autres. On ne peut que recommander de ne pas consommer au-delà de la DLC du steak haché frais. Quant aux yaourts par contre, ils peuvent être consommés bien au-delà de la date limite. Mais des yaourts que l’on vient d’acheter au supermarché et que l’on a laissé pendant une heure en plein soleil dans la voiture, sont déjà impropres à la consommation avant d’être arrivés dans votre frigo.

Le maître mot pour ces produits périssables est : le respect de la chaîne du froid.

Pour résumer :

Un produit dont la DLC est passée, est susceptible d’être dangereux pour la santé. Il ne peut plus être vendu. Néanmoins selon la nature du produit, même avec une date passée, certains produits peuvent encore être consommés. Un yaourt dont la date est passée et qui a toujours été conservé à la bonne température, pourra être consommé jusqu’à un mois après cette date. Un bon indicateur est l’odeur du produit et l’absence de moisissure.

B) La DDM : Date de Durabilité Minimale

La DDM concerne l’épicerie sèche, les biscuits secs, les produits surgelés, les boissons et le chocolat.

Sur ces produits, le message est le suivant :

Si la DDM est dépassée, les produits concernés ne constituent en aucun cas un danger pour la santé. En revanche au-delà de cette date, les qualités organoleptiques et nutritionnelles ne sont pas garanties.

Donc si vous trouvez dans vos placards des pâtes ou du chocolat dont la DDM est passée, pas d’affolement. Le premier réflexe est d’ouvrir l’emballage et de contrôler. Est-ce que le produit a son aspect habituel ? Pas d’odeur singulière ? Le produit est probablement encore bon à être consommé.

La Conservation du chocolat

Ici aussi la manière de conserver les produits depuis l’achat joue un grand rôle. Par exemple les chocolats doivent être conservés au frais et au sec à une température entre 16° et 18 °C. Le mieux étant un endroit à l’abri de la lumière et de l’humidité.

On évitera cependant le frigo car le chocolat n’apprécie pas le froid humide. Une pellicule blanche se forme à la surface de la tablette ou du bonbon de chocolat. On appelle cela le blanchiment sucrier.  Sans danger pour la santé, ce blanchiment altère cependant les qualités gustatives et les arômes du chocolat.

Éviter le gaspillage alimentaire

On ne saurait clore ce sujet, sans parler du gaspillage alimentaire pratiqué dans les pays occidentaux. Rien qu’en France nous jetons en moyenne 29 kg d’aliments par personne par an. Si on considère l’ensemble de la filière alimentaire, ce gaspillage monte même à 155 kg par personne par an.

Très souvent les aliments sont jetés parce que la fameuse date limite de consommation est dépassée. Maintenant vous avez les clés en main pour limiter à votre échelle ce gaspillage.

Et pour recycler les emballages, il y a aussi de multiples solutions.

 

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