Le système éducatif finlandais est considéré comme l’un des plus performants au monde. Les enquêtes Pisa de l’OCDE placent régulièrement la Finlande en tête des pays européens. Malgré l’excellente santé de son système éducatif, le gouvernement finnois va de l’avant et souhaite réformer son système scolaire.
La Finlande souhaite dorénavant abandonner l’enseignement par matières scolaires, au profit de l’enseignement par sujets transversaux.
Les cours classiques seront toujours bien enseignés, mais au lieu d’avoir des disciplines distinctes (mathématiques, physique, littérature ou histoire-géo), les élèves apprendront les événements et les phénomènes de manière plus transversale, dans un cadre pluridisciplinaire sur des sujets. Par exemple, la Seconde Guerre Mondiale sera étudiée d’un point de vue historique, géographique et mathématique.
La ministre de l’Éducation explique ces changements de la façon suivante : “les besoins ont évolué et nous devons créer quelque chose qui soit adapté au XXIème siècle“.
Ce système sera appliqué aux étudiants de dernier cycle, à partir de 16 ans. L’idée est que chaque élève choisisse le sujet ou le phénomène qu’il souhaite étudier selon sa notion de leur utilité dans sa vie. De cette façon, les adolescents n’auront pas à étudier des cursus complets de physique ou de chimie. Pragmatique, la Finlande souhaite anticiper la préparation de ses jeunes à la vie active.
L’enseignement par sujets favorisera le travail collaboratif en équipe, permettant aussi aux élèves de travailler leur communication au sein de petits groupes. Le système éducatif finlandais encouragera le travail en équipe, si bien que les transformations du travail concerneront aussi les professeurs. La réforme scolaire va requérir plus d’interaction entre les professeurs des différentes matières et avec les élèves. Le système sera complètement rénové à l’horizon 2020.
En France, le système pédagogique en cycle 4 tend lui aussi à évoluer. La réforme des collèges, mise en place à la rentrée 2016, s’est inspirée du modèle finlandais. Les collégiens de la cinquième à la troisième ont depuis septembre trois ou quatre heures d’« enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI) par semaine. Ces EPI placent eux aussi la pédagogie de projet comme une source de travail nécessaire et capitale dans la scolarité obligatoire.
