De nombreux clubs sportifs font face à des demandes de remboursement des cotisations pour la saison qui s’achève. Pour y répondre, l’inventivité est de mise.
La crise du coronavirus à laquelle nous sommes confrontés depuis plus d’un an n’épargne aucun secteur et certainement pas celui du sport amateur. Entre la fermeture des salles, l’interdiction de se réunir et le couvre-feu, les occasions de se dépenser sur un terrain de basket, un tatami ou un mur d’escalade ont été peu nombreuses.
Dès lors, de nombreuses associations sportives sont confrontées à des demandes de remboursement des cotisations de la part de leurs membres après une année (quasiment) blanche.
Les clubs doivent-ils céder aux demandes de remboursement des cotisations sportives des licenciés n’ayant pas pu pratiquer leur sport ?
La question est cruciale. Dans une relation commerciale classique, les licenciés pourraient sans doute prétendre à un remboursement. Il est en effet indéniable que la saison fut tellement chamboulée qu’ils n’en ont pas eu pour leur argent cette année.
Mais comme le rappelait récemment la Fédération Française de Natation dans un courrier à l’attention de ses membres, le lien entre un sportif et son adhésion au club n’a rien d’une relation commerciale. En versant sa cotisation, un membre n’achète pas un bien ni même un service. Il marque surtout son appartenance à une association sportive dont il partage les valeurs et la philosophie. Les licenciés ne sont donc pas des clients de l’organisation, mais des acteurs à part entière.
Par ailleurs, les clubs ne perçoivent pas 100 % du montant des cotisations. Une partie de cette somme est en effet reversée à la fédération. Elle permet au sportif d’être assuré et de participer aux compétitions officielles. Un remboursement total de la licence sportive est donc impossible.
Quelles alternatives proposer aux licenciés en tant qu’association sportive ?
Si les associations sportives souffrent financièrement depuis plus d’un an, c’est aussi le cas de bon nombre de leurs membres. Beaucoup ont connu le chômage ou une baisse importante de leurs revenus. Et lorsqu’il s’agira de déterminer les dépenses prioritaires en septembre prochain, l’inscription dans un club sportif ne sera pas forcément en haut de la liste. Trouver le moyen de fidéliser les licenciés revêt donc une importance majeure pour les clubs s’ils veulent repartir sur des bases solides.
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Offrir une réduction sur la prochaine licence sportive
Faire un geste, même symbolique sur le montant de la cotisation de la saison prochaine constitue une bonne solution. Il ne s’agit pas d’un remboursement de la licence sportive, mais d’une « prime à la fidélité » qui permet de pérenniser l’activité à moindre coût. Pour un club de tennis, cela pourrait prendre la forme de quelques locations gratuites de terrain, par exemple.
Proposer un paiement mensuel des licences sportives
En tant que responsable d’association sportive, vous pouvez par exemple demander 10 chèques (un par mois) et vous vous engagez à ne les encaisser que les mois où l’activité sportive a pu se dérouler.
Proposer un remboursement de la cotisation au pro rata des économies réalisées
Durant cette « saison Covid-19 », les clubs ont dépensé moins d’argent qu’à l’accoutumée (location de salle, déplacements, frais d’arbitrage, salaire des entraîneurs, etc.). Libre à vous de rembourser au pro rata des économies réalisées.
Transformer la licence sportive en don pour bénéficier d’une réduction d’impôt
Les dons aux associations (parmi lesquelles les clubs sportifs) sont éligibles à la réduction d’impôt. Si le montant de l’adhésion est transformé en don, l’adhérent-mécène pourra déduire jusqu’à 66 % du montant versé. Autrement dit, une cotisation de 100 euros permettrait une réduction d’impôt de 66 euros. Tout le monde est gagnant !
Un remboursement de la licence sportive fragiliserait de nombreux clubs
S’ils devaient rembourser la cotisation de leurs affiliés, de nombreuses associations sportives n’y survivraient pas. Elles doivent en effet supporter le coût des dépenses fixes et n’ont enregistré aucune rentrée financière (organisation d’évènements, billets d’entrée, buvette, etc.). Le remboursement généralisé du montant de la licence sportive les mettrait dans une situation critique.
Unis dans l’espoir de lendemains plus heureux
Sans leurs adhérents, les associations sportives sont condamnées, c’est un fait indéniable. Mais sans structure et sans encadrement, les sportifs amateurs ne pourraient pas s’épanouir dans leur discipline. Ces deux acteurs de la vie associative dépendent en effet l’un de l’autre.
La solidarité est donc essentielle dans la période actuelle pour que chacun puisse reprendre la place qui était la sienne avant cette crise sanitaire. Il y a un an. Il y a un siècle. Il y a une éternité…
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