Les courses de voile sont une belle occasion pour parler équilibre alimentaire et comparer notre alimentation à l’avitaillement qu’emporte les navigateurs et des astronautes pour vivre dans des conditions extrêmes.
L’avitaillement
Le navigateur doit embarquer autant de nourriture que de jours de voyage car il ne peut être ravitaillé pendant la course. Mais il veille aussi au poids embarqué pour ne pas alourdir son bateau. Par exemple pendant le Vendée Globe l’avitaillement représente 120 à 180 kilos (produits d’hygiène compris).
Qu’est-ce qu’un plat lyophilisé ?
Pour limiter au maximum le poids de la nourriture les skippers choisissent de prendre des plats lyophilisés. Peu encombrants, nourrissants et très légers…, il suffit d’un peu d’eau douce pour les préparer (elle est fournie par le dessalinisateur du bord). Le skipper la fait chauffer sur son réchaud (comme au camping) puis la mélange au sachet.
Découvrir comment on mange à bord d’un bateau de course grâce à cette vidéo de Jamy
En mer, les marins doivent manger davantage pour compenser leur consommation énergétique. On estime que la dépense énergétique quotidienne nécessaire à un marin solitaire est comprise entre 3 500 et 5000 kilocalories par jours alors qu’un adulte à terre n’en « brûle » que 2800 en moyenne. Pour éviter une perte de poids importante il faut veiller à la qualité nutritionnelle des plats emportés. Sam Davies fait 3 repas par jour comme à terre + des petites collations.
Par contre, les heures de repas ne sont pas fixes car c’est l’activité du bateau qui dicte les horaires pendant une course. Il faut aussi tenir compte du fait qu’on n’a pas les mêmes besoins ni les mêmes envies sous les chaleurs des tropiques ou dans les immensités glaciales autour de l’Antarctique.
Dans les zones les plus froides de la planète, un skipper a besoin de deux fois plus d’apport calorique qu’un terrien. On prévoit des plats moins lourds à manger quand il fait chaud, plus salés, car on transpire et perd du sel. Et des plats un peu plus consistants quand il fait froid.
Il est aussi important de préserver le plaisir de manger car l’alimentation joue aussi sur le moral et donc la performance du skipper.
Exemple : les menus de Sam Davies pendant le Vendée Globe
Comparaison avec notre alimentation à terre
A partir de cette fiche pédagogique, les élèves réfléchissent à leur alimentation et aux apports équilibrés en nutriments journaliers dont ils ont besoin quotidiennement pour bien grandir.
Fiche élève sur l’alimentation [Fiche à télécharger]
Exercices proposant de comparer l’alimentation et le sommeil de l’adolescent avec celui du skipper. L’élève répond à un questionnaire, à la maison. après avoir observé ses habitudes.
Fichier questionnaire à télécharger : 6e_ EMC_AP_SOMMEIL ALIMENTATION
En s’appuyant sur les vidéos suivantes : S’alimenter à bord du bateau ; Confection d’un repas sur le bateau
Autre prolongement possible avec l’application YUCA, les élèves peuvent scanner le code barre des aliments et l’appli donne une note sur la qualité des produits en fonction des graisses saturées, du sel, du sucre, des additifs et des calories. A la fois ludique et instructif.
Comment s’alimentent les astronautes
Autre piste pédagogique intéressante, regarder comment se nourrissent les astronautes qui ont eux aussi des contraintes de poids et de place. Dans cette vidéo, l’astronaute Thomas Pesquet explique comment les astronautes s’alimentent en apesanteur, comment ils stockent leur nourriture et les effets de l’apesanteur sur la digestion.